Amélie de Montchalin a de nouveau réuni les organisations syndicales de la fonction publique le 11 février pour le point régulier sur le suivi de la crise sanitaire. La ministre est revenue sur la publication de la circulaire du Premier ministre du 5 février, en soulignant notamment le renforcement des mesures liées au travail en présentiel et au télétravail. Sur ce dernier point, elle a rappelé l’importance de mobiliser les dispositifs d’accompagnement et de soutien aux agents alors qu’il est demandé et constaté une augmentation du nombre de jours télétravaillés. Ainsi, pour la 1ère semaine de février, 44,4% des agents de la FPE (hors enseignants, DAP, PJJ, Police) ont télétravaillé au moins un jour : 64% en administration centrale, 40% dans les services déconcentrés, 45% dans les établissements publics. Mais il est à noter qu’en administration centrale, 33% des agents ont télétravaillé de 4 à 5 jours pour seulement 12% dans les services déconcentrés. Il y a donc un enjeu de ciblage des efforts à accomplir en priorisant les 15 départements où l’exercice du télétravail est inférieur à la moyenne nationale alors que la progression de l’épidémie y est notable (Depts 19, 62, 17, 47, 12, 22, 28, 10, 35, 76, 94, 95, 971, 974, 976). L’UNSA Fonction publique a fait part des points de vigilance suivants :
- Télétravail : face à la nouvelle montée en charge, urgence à traiter la question des coûts et équipements et améliorer les conditions de travail (TMS, RPS).
- Renouvellement des contrats : poser le principe général du renouvellement des CDD quand les besoins demeurent d’actualité (EN, FPT…).
- Equipements de protection : vigilance à maintenir sur la qualité des masques et leur niveau de protection (anticiper les commandes si la doctrine évolue, notamment concernant les FFP2 dont l’UNSA revendique la dotation pour les agents les plus exposés), veiller au maintien des procédures d’approvisionnement des équipements (contexte SGCD).
- Stagiaires : appeler attention des ministères sur l’accès au télétravail et le déficit fréquent d’accompagnement (référent, tuteur).
- Renforcement de plates-formes de vaccination par des agents des services déconcentrés de l’Etat : évaluer dans quelles conditions (injonction ou volontariat ?).
La ministre a pris note de nos demandes. Dans ses réponses aux OS ou en complément de son introduction, elle a ajouté quelques éléments notables :
- Jour de carence : l’état d’urgence est prolongé, les conséquences doivent en être tirées et la cohérence doit être gardée ( NDLR —> prolongation après le 31/3).
- Maladie professionnelle : le ministère de la santé travaille sur la question des séquelles dues au COVID long.
- Télétravail: volonté d’intégrer dans la négociation qui vient de s’ouvrir la question des coûts (forfait ?) et celle de lieux de travail (1/3 lieux, immobilier de l’Etat…)
- Contractuels : un état des lieux sera demandé à la DGAFP, les CDG seront sensibilisés.
Luc Farré et Alain Parisot |